I regularly write in the media (CNN Traveler, What’s Out! Addis Ababa, Africa Geographic) and on Uthiopia.com, a blog about Ethiopian cultures, languages and Abyssinian ponies.

Ces Pas qui Trop Vite s’Effacent,  is a  short travel narrative about following in the footsteps of Robert Louis Stevenson on horseback in the Cévennes of the south of France .

 

« Un tropisme local avait placé entre mes mains le livre de R. L. Stevenson : Voyage dans les Cévennes avec un âne. Je ne dis pas l’avoir lu, mais feuilleté tout au plus. Tout ce que je peux dire c’est que je l’ai bien parcouru. Je ne sais donc plus ce qui a motivé, dans un voyage déjà hasardeux, un long détour vers le Nord-Est. Toujours est-il, qu’afin de suivre l’itinéraire de l’Écossais, je décidai de rajouter plusieurs jours à notre périple. Je ne pris ni notes ni photographies durant ce voyage qui me vit arriver en quinze jours à C… (Pyrénées Orientales).

De ce parcours, il me restait remarquablement peu de souvenirs. Et cette absence m’étonnait car j’y voyais une étape importante dans l’entrelacement de sentiers parcourus où l’on aime voir un chemin de vie. Il est vrai que la mémoire aime à dresser des cartes a posteriori.

C’est à B…, alors que je terminais un récit sur l’Éthiopie que je décidai d’entreprendre un second voyage, autant sur mes traces que sur celles de Robert Louis Stevenson. Je pensais qu’en arpentant le même chemin, je ne manquerais pas de faire surgir, au pas régulier d’un solide marcheur, ces souvenirs anciens.

[…] Un récit devait naître de ces trois voyages entremêlés et de ma tentative, en flanant parmi leurs décors, de faire renaître les souvenirs qui s’y étaient déroulés – tant les miens que ceux de Robert Louis. Roulant dans la même poussière, on peut croire un temps à l’alchimie – cette crasse sous mes ongles : paillettes d’or.

J’escomptais un règlement de la mémoire par un règlement des sens. Les échos des sentiments vécus en 1994 devaient me parvenir du fond des combes Cévenoles où ils étaient restés tapis. Devait apparaître en ce miroir le reflet de souvenirs embaumés et de paysages idéalement nostalgiques en leurs livrées automnales. J’allais retrouver – c’était sûr – l’empreinte, sur les sables mouvants du passé, des pas d’un cheval blond. Échos d’un écrivain victorien et d’un sauvageon romantique maniant la littérature comme la fourche. Et peut être en aurait-t-il été ainsi si j’avais choisi une autre date de départ. En ce miroir il y eu une fêlure.
[…] C’est l’histoire d’une démarche contrariée, d’une trajectoire déviée. C’est un journal qui commence le 12 septembre 2001. »

(An extract from Ces pas qui trop vite s’effacent, Yves Marie Stranger,  L’Archange Minotaure)

 

Hugues Fontaine first asked me to translate the French text he was working on to accompany his bilingual photographic book African Train/Un Train Africain. Later, as work progressed, Hugues kindly suggested I write a story for the book too, and I chose to write up the life of Mme Angèle Assimakopoulos (known to all by the sobriquet of Mme Kiki), an Ethio-Greek lady of steely determination and pale blue eyes who has managed the Buffet de la Gare of Awash Station since the late 50s.

 

 

«Mme.  Angeliki – most often known, somewhat irreverently it always seems to me, as Mme. Kiki – was born in 1928 in the railway town of Dire Dawa. Her grandfather boards the steamer from Greece, to work on the rails, in the time of Emperor Menelik. This makes her father Greek  – although born in Ethiopia. Her mother was a Greek too, from Djibouti, and, like Mme. Kiki’s uncles, of French nationality. She will herself learn the indispensable lingua franca of the day – French – with the Catholic Sisters, in Djibouti. But she also speaks her family’s native tongue – as well as Arabic, Amharic and Italian. Mme. Angeliki arrives in Awash Station in 1948 – she is 19 years old. Fittingly, the neon tube on the empty verandah where we sit has gone out, and Mme. Kiki tells me of the past, reclining comfortably in the shadows. Her father is given the Buffet de la Gare, in the late 1950s, as a retiring post. First her father, then her husband, and finally Mme. Kiki, have managed the establishment ever since.»                                                                                                          (an extract from Mme Kiki, a text by Yves Marie Stranger, in African Train by Hughes Fontaine)

 

 

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